Comment les réflexes archaïques influencent le comportement des enfants… et des adultes ?
- La plume et l'écorce
- 25 mai
- 4 min de lecture

Ces mêmes réflexes qui apparaissent automatiquement pour nous aider dans notre évolution peuvent aussi nous freiner s’ils demeurent actifs.
Qu’est-ce que les réflexes archaïques ?
Définition
Il est tout d’abord important de savoir qu’un réflexe est un mouvement involontaire (se fait malgré soi) en réaction à un stimulus (auditif, visuel, olfactif, tactile, gustatif ou proprioceptif). Ils sont l’héritage de nos ancêtres et essentiels à la survie de l’humain. Imaginez si vous n’aviez pas le réflexe de naitre, de respirer ou même de vous protéger en cas de danger ?
Un peu d’histoire
Le terme réflexe apparait au cours du XIIe siècle, utilisé pour la première fois par le médecin anglais, anatomiste et physiologiste, Thomas Willis (1621-1675). Il utilise alors le terme “action réflexe” pour décrire les actes élémentaires du système nerveux. Cependant, l’allusion aux réflexes a été mentionnée dès 500 ans avant JC (- 400 ans avant JC, Platon en parle). Aujourd’hui plusieurs approches ont vu le jour et les noms associés aux réflexes sont : Peter Blythe, Sally Goddard, Svetlana Masgutova, Harald Blomberg, Susan Walker et Bonnie Brandes.
Les étapes de développement des réflexes
Les premiers réflexes apparaissent dès la conception, puis au cours des neuf mois de gestations. D’autres surviennent à la naissance et dans les six premiers mois. Puis il est estimé qu’ils sont intégrés vers 2-3 ans lorsque l’enfant sait marcher, puis courir, sauter, grimper… Les étapes de développement et l’ordre dans lequel ils apparaissent sont les mêmes pour tous les êtres humains. Cependant, le moment où ils sont intégrés varient d’une personne à l’autre.

Les rôles des réflexes
Ils sont essentiels pour maintenir la survie de l’humain. Ils permettent le développement psychomoteur et psychoaffectif du bébé.
Au niveau moteur : ils sont impliqués dans le développement du tonus musculaire et des capacités motrices.
Au niveau cognitif : ils permettent les connexions nécessaires au développement de la pensée, du langage et de toutes les compétences liées aux apprentissages.
Au niveau affectif et émotionnel : ils permettent de développer le sentiment de sécurité intérieure, de confiance en soi, l'habileté à se connaitre et à connaitre ses propres désirs et ses limites. Ils permettent ainsi tout ce qui a trait aux relations, à la capacité à se protéger, à entrer en lien ou à garder ses distances.
En résumé, les réflexes permettent de s’adapter aux différentes situations de notre vie. Une fois tous intégrés, ils nous permettent d’avancer librement et en toute confiance dans la vie.
Pourquoi l’intégration des réflexes archaïques est si importante pour le développement ?
En quoi un réflexe actif peut me nuire ?
Puisque chaque réflexe joue un rôle aux niveaux physique, émotionnel et cognitif, s’ils n’ont pas été bien intégrés, ils peuvent avoir différentes incidences.
Émotionnel : difficultés relationnelles, de communication, de positionnement, de confiance et d’estime de soi, trouble du comportement et difficultés dans la gestion des émotions.
Physique : altération des capacités physiques de la personne, problèmes posturaux, difficultés dans les activités physiques et sportives, développement de maladies physiques comme les allergies, les intolérances…
Cognitif : troubles d’apprentissages, concentration, attention, mémorisation, compréhension…
Selon la personne, un même réflexe peut avoir différentes incidences, mais pas automatiquement tous les symptômes. Il est aussi fréquent d’avoir plusieurs réflexes actifs en même temps.

Le réflexe peut être soit :
Hyper-actif, c'est-à-dire que le réflexe est constamment actif et présent. Il interfère donc dans les mouvements, les pensées ou les émotions qui prennent alors le dessus sur le reste.
Hypo-actif, il ne s’active pas, même dans un cas générant des besoins de protection, de tonus, de défense, etc.
Pourquoi peuvent-ils demeurer actifs ?
Ils ont peu ou pas surgi : Par exemple, certains réflexes aident à la naissance, donc dans un cas comme une césarienne, certains réflexes peuvent avoir été “sautés”. La personne ne connait pas le schème moteur du réflexe et donc ni son corps, ni son cerveau ne peuvent se référer à lui pour réagir “correctement”.
Les réflexes ont surgi, mais n’ont pas été intégrés : La personne est restée à un stade de développement du réflexe, sans réussir à le dépasser et à l’intégrer. Pour être intégré, le réflexe passe par les états d’émergence, d’évolution et de crise. Si le réflexe reste sur un de ces états sans passer par l’intégration, il ne permet pas de passer à un autre stade de développement.
Les réflexes ressurgissent : Les réflexes peuvent tout à fait avoir été intégrés, mais refaire surfaces à un moment de la vie dans laquelle la personne se sent en danger et éprouve le besoin de les “rappeler”. Ce sont des réflexes de survie.
Comment trouver mes réflexes qui sont actifs ?
Lorsque vous allez voir un praticien spécialisé dans les réflexes il vous fera des petits tests physiques afin de détecter vos réflexes actifs. De plus, selon vos propres objectifs et les limites que vous observez dans votre quotidien, il est possible d’estimer les réflexes potentiellement présent.
Techniques utilisées pour l'intégration des réflexes archaïques
Différentes techniques sont possibles.
Bouger est le moyen le plus simple, mais le mouvement volontaire n’est parfois pas suffisant.
Les méthodes les plus courantes sont à base de stimulations sensorielle et de mouvements. Recréer le schème moteur du réflexe pour montrer au corps ce qu’on attend de lui permet soit de l’activer s’il ne l’a pas été dans l’enfance, soit de le réactiver correctement et d’en permettre l’intégration. Cela permet également les connexions au niveau cérébral.
Des mouvements à faire au quotidien à la maison assure d’aider le changement.
Il y a aussi la méthode du Dr Chikly, la Brain thérapie qui agit sur le système nerveux.
Quelles différences vais-je remarquer une fois qu’ils seront intégrés ?
Il y a des fois où le changement se fera automatiquement remarquer. Vous pouvez vous sentir plus stable, moins de douleurs à certains endroits, et bien d’autres observations comme davantage d’énergie.
Il se peut aussi que le changement se fasse plutôt sur le long terme avec les mouvements à faire tous les jours à la maison. Ces mouvements à faire durant 21 jours (c’est le temps dont le cerveau a besoin pour créer de nouvelles habitudes) ancreront l’intégration et les changements se remarqueront sur une durée plus longue.
Il est aussi important de se rappeler que bien souvent, on oublie comment nous étions avant le changement. D’où l’importance de noter ce que l’on vit dans nos difficultés avant et après l’intégration.
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